ACTIA est dans le TOP 5 des EMS en France en chiffre d’affaires généré par la production électronique*. Son usine vitrine de Colomiers, près de Toulouse, a généré en 2020 un chiffre d‘affaires de 283 millions d’euros, ce qui représente 10 % du marché EMS français.
Le site, affichant un haut niveau d’excellence industrielle, poursuit sa reconfiguration amorcée ces dernières années au travers d’un programme Usine 5.0 dont l’échéance est fixée en 2025. Ce projet, ambitieux et porté par l’innovation, implique une transformation de l’usine à 360 selon 5 directions principales : industrielle, énergétique, environnementale, sécurité et sociale.
ACTIA dévoile dans cet article les détails de sa feuille de route Usine 5.0.
Le chemin Industriel
Le plan Usine 5.0 d’ACTIA vient consolider les performances industrielles en modernisant, numérisant, automatisant et sécurisant la position industrielle d’ACTIA notamment pour la production de petites et moyennes séries.
Produire les séries spéciales
La vision industrielle des productions spéciales reste la même au sein des équipes ACTIA : produire en flux et tout comme dans la grande série, améliorer l’utilisation des données déjà disponibles afin de connecter les hommes, les moyens et les systèmes.
- Ces typologies de production ont un besoin spécifique de :
- – connectivité ;
- – fluidification de production ;
- – d’agilité de la main-d’œuvre spécialisée ou non spécialisée ;
- – raccourcissement des cycles logistiques associés à des contraintes économiques, sociétales et environnementales croissantes.
ACTIA vise le « plug and produce »
Dans le monde industriel, la fabrication « à la demande » tend à se substituer progressivement à la constitution de stocks tampons. Il s’agit d’une réponse à la réduction des délais de mise sur les marchés des nouveaux produits.
La transmission quasi instantanée des données permet de renforcer la réactivité et d’optimiser la production : en parfaite adéquation avec les exigences des clients.
Le challenge consiste à décliner le produit, le personnaliser, tout en conservant une ligne de production unique. ACTIA vise ainsi le « plug and produce », c’est-à-dire une production flexible basée sur des unités de production numérisées et modulaires.
Le programme WCM
Le programme World Class Manufacturing (WCM) déployé par ACTIA sur les différents sites industriels du groupe vient compléter et supporter la démarche « plug and produce ».
Au service de la satisfaction des clients et de la performance industrielle, WCM pilote et structure avec les équipes et sur le terrain, les plans d’actions d’amélioration continue.
Le programme tend ainsi à fluidifier les productions et à assurer la circulation des informations et des données. L’axe digitalisation des productions est porteur au sein du WCM de :
- – réduction des efforts humains,
- – de gestion des données,
- – de formation,
- – et de prédiction des évènements futurs via des modèles.
Dans cette optique le programme Usine 5.0 d’ACTIA s’appuiera sur :
- – Un Data Lake (lac de données) : qui permet une mise à disposition en temps réel de toutes les données de production, produits, machines, hommes, etc.
- – L’Intelligence Artificielle : qui vient en complément, afin de fournir non seulement des analyses et des KPIs mais aussi des prédictions d’écoulement des flux voire des problématiques que les hommes de production pourront utiliser et surtout éviter.
- – L’automatisation de certains procédés, avec la mise en place de robots, AGV (Automated Guided Vehicle) et de contrôleurs optiques automatiques en 3D et RX.
Les chemins Énergétique et Environnemental
Le volet éco responsable du plan Usine 5.0 d’ACTIA a pour objectif d’améliorer la performance énergétique et environnementale de l’usine en réduisant son empreinte carbone ainsi que son niveau de consommation énergétique.
Le mix énergétique de l’usine
Le mix énergétique correspond à la répartition et à la pondération des différentes énergies primaires dans la production d’énergies directement utilisables telles que l’électricité ou la chaleur.
80% du mix énergétique de l’usine de Colomiers sont répartis selon :
– 60% de la consommation énergétique du site sont issus des procédés de fabrication.
– 20% de la consommation énergétique du site sont imputés au chauffage et au refroidissement des locaux.
C’est donc sur ces deux leviers d’optimisation qu’ACTIA travaille pour améliorer le bilan énergétique de son usine vitrine.
ACTIA vise, d’ici 2025,
une diminution de 8% de sa consommation d’énergie liée au process et de 10 % ses rejets de CO2.
Les actions à mener
Dans la continuité de sa démarche initiée ces dernières années, avec notamment un grand chantier de travaux d’isolation des infrastructures et d’humidification de l’atelier, ACTIA suit les préconisations issues de l’audit mené en septembre 2020.
Parmi elles :
- – La mise en place d’un système de pilotage de l’énergie lié aux process, pour les 60% de consommation évoqués ;
- – L’installation de capteurs sur les principaux consommateurs d’énergie : les machines et climatiseurs ;
- – La mesure et le suivi continus des particules présentent dans les ateliers afin de garantir un ISO 8 ou 9 selon les zones ;
- – L’orientation vers une consommation électricité garantie 100 % d’origine renouvelable (source de production hydroélectrique, solaire ou éolienne).
Le chemin Sécurité
En matière de cybersécurité, l’Usine 5.0 d’ACTIA s’inscrit dans le prolongement de sa démarche globale de protection de l’ensemble de ses actifs. L’enjeu est d’assurer l’amélioration continue de la sécurisation de l’usine (déjà certifiée ISO27001) vis-à-vis de diverses catégories de risques, notamment les risques liés aux cyberattaques.
L’usine cyber physique
Le programme introduit la notion d’usine cyber physique : connectée, simulée et reconfigurable avec notamment le back-up digital ou jumeau digital de l’usine dont l’un des objectifs est d’assurer la continuité de l’activité.
Le fonctionnement de l’usine cyber physique repose sur une articulation constante, dynamique et intelligente entre le monde virtuel et le monde réel. La digitalisation est porteuse d’opportunités pour la ré industrialisation d’une région ou d’un pays, mais elle s’accompagne aussi de nouveaux risques. De plus en plus connectée, l’usine est en effet plus exposée aux cyber menaces. Les enjeux en matière de cyber sécurité sont dès lors au cœur de l’usine cyber physique.
Gérer l’introduction des usages 5.0
Le volet cybersécurité de l’usine 5.0 d’ACTIA étend la démarche cybersécurité ISO 27001 en prenant le risque cyber dans sa globalité. Il prévoit la mise en place un écosystème sécurisé permettant des usages 5.0 au service de la performance industrielle comme : l’IA, le machine learning (apprentissage automatique), la réalité augmentée.
Cela implique la mise en place d’infrastructures de contrôles sécurisées entre automates et objets connectés, entre systèmes d’information et automates/objets connectés, entre systèmes d’information et Internet, etc.
À lire sur la démarche de cybersécurité industrielle d’ACTIA : Produire des objets communicants dans des usines connectées : le défi de la cybersécurié industrielle.
Le chemin Social
Les spécialistes rapprochent souvent le terme industrie 5.0 à la coopération entre humains, robots et machines intelligentes. Ces outils aident les humains à travailler mieux et plus vite en tirant parti des technologies avancées comme l’Internet des objets (IoT) et les Big Data (mégadonnées). De ce point de vue, l’industrie 5.0 ajoute une touche humaine personnelle aux piliers de l’automatisation et de l’efficacité de l’industrie 4.0. Les robots venant soutenir l’homme et non le remplacer.
Des objectifs de performances sociales
Le chapitre social de l’Usine 5.0 d’ACTIA va au-delà de cette considération purement technologique. Le plan prévoit des mesures pour accroitre l’employabilité des opérateurs et augmenter l’attractivité des postes de travail au sein de l’usine.
Fidèle à ses engagements et ses valeurs humaines, c’est au travers d’une plus grande adaptabilité des ressources et surtout d’une relation « employeur- employé » sens cesse questionnée, qu’ACTIA vise à enrichir les compétences et l’implication de ses collaborateurs.
- Parmi les mesures pour la performance sociale :
- – des mesures d’accompagnement au changement, vers notamment le concept d’opérateur augmenté ;
- – le développement et la préservation des emplois, indépendamment de la reconfiguration de l’activité industrielle ;
- – la prédiction des compétences et des formations nécessaires, à court terme, afin notamment d’accroître la polyvalence aux postes de travail, en s’appuyant sur les outils d’IA connectés au DataLake (lac de données).
La formation au cœur de l’Usine 5.0 d’ACTIA
La formation est par conséquent l’axe majeur de cette transformation sociale. L’objectif d’ACTIA est de devenir une industrie apprenante et positionnant les salariés comme acteurs de leur parcours. Ainsi, la formation version usine 5.0 implique l’accès à l’apprentissage en temps réel des opérateurs sur leur poste de travail et facilite l’autocontrôle et la responsabilisation.
- Par exemple, le projet d’ACTIA prévoit le développement de solutions innovantes d’interaction Homme/Machine comme :
- – des solutions d’e-learning ;
- – la réalité augmentée au service du formateur et du formé ;
- – des postes de travail en réalité augmentée ;
- – de nouveaux outils digitaux de gestion RH ;
- – …
Le projet également met en place des indicateurs liés à l’employabilité des opérateurs vis-à-vis des nouvelles technologies industrielles et à la mesure de la cohésion sociale de l’usine de Colomiers
Un contexte favorable
La reconfiguration du site de Colomiers s’opère dans un contexte favorable et porteur. Ce dernier vient en réponse à plusieurs facteurs consécutifs comme :
- – Une réponse à la demande croissante de marchés particulièrement consommateurs de petites séries de produits complexes : les marchés aéronautique, spatial et ferroviaire.
- – Sa volonté de continuer à réduire l’empreinte carbone du site industriel et d’appliquer les préconisations issues de l’audit environnemental auquel ACTIA s’est soumis.
- – Une nécessité de poursuivre sa démarche et d’augmenter la résilience du site vis-à-vis des risques cybersécurité relatifs aux objets connectés qu’ACTIA produit.
- – Une volonté de développer un écosystème fournisseur, clients, normes, toujours plus «data-oriented» (orientée « données »).
- La certitude que la compétence humaine est au centre de cette mutation.
Ce qu’il faut retenir du projet usine 5.0 d’ACTIA
– Les solutions innovantes développées pour mener ce projet seront sous fortes contraintes de réduction de l’empreinte environnementale du site.
– Elles seront également animées d’une volonté de simplification s’appuyant sur le numérique et l’automatisation.
– La cybersécurité usine 5.0 vient en continuité de la démarche globale de cyber sécurité actuelle, en tenant compte des risques liés ces technologies 5.0.
– La collaboration entre la dynamique humaine et machine conduira à un modèle économique flexible.
– La production locale et les nouvelles opportunités d’emplois contribueront également au développement durable de l’économie locale.
* Part de marché estimée et reconstituée sur la base du CA généré en France de la filière EMS, le CA de chaque compétiteur et le CA ACTIA.
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